Réalisations et Projets

Réalisations et Projets :

Maîtrise de la demande en énergie, démarche HQE :
En Principauté, le bâtiment constitue la plus grande dépense d’énergie. Un objectif de réduction de 20% de la consommation unitaire d’énergie dans les bâtiments en 2020, par rapport à 2007, a été fixé. Depuis 2007, le Gouvernement applique la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) dans toutes les constructions neuves de l’Etat, et pour les plus récentes la certification THPE (Très Haute Performance Energétique) ou BBC (Bâtiment Basse Consommation).
Les bâtiments des « Jardins d’Apolline », achevés en 2013, se sont vus attribuer le label THPE. Ces bâtiments sont alimentés par l’énergie produite par la centrale de chaud et froid de Fontvieille et sont également équipés de 380 m² de panneaux solaires thermiques produisant 55% des besoins en eau chaude des 237 logements de l’opération. Parallèlement 200 m² de panneaux solaires photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 6 appartements.
Pour les bâtiments publics existants, la mise en œuvre des mesures de rénovation énergétique est réalisée par le Service de Maintenance des Bâtiments Publics. Ces mesures ont été initiées en 2006 avec l’audit énergétique du collège Charles III. Depuis, les actions de maîtrise de la demande en énergie ont été réalisées sur d’autres bâtiments, comme l’école Saint Charles et dans certains parkings publics.
En parallèle, le Service de Maintenance des Bâtiments Publics a développé un système de télégestion, qui permet de centraliser, par un réseau informatique, les informations relatives à la consommation énergétique de certains bâtiments et de pouvoir effectuer à distance des actions correctives.

Marché de performance énergétique :
Pour permettre la rénovation énergétique des bâtiments publics, le Gouvernement a entrepris en 2012, en partenariat avec l’Agence de l’Energie de Berlin, la mise en œuvre d’un Marché de Performance Energétique (MPE).
Ce MPE consiste, pour le propriétaire d’un bâtiment ou d’un parc de bâtiments, à confier à une société de services énergétiques le soin de procéder à l’amélioration des performances énergétiques du bâtiment et à les financer. La société rembourse son investissement à partir des économies générées par la réduction de la facture énergétique. Ces économies d’énergie sont garanties par la société qui, si les objectifs ne sont pas atteints, en assume les conséquences financières.
Le premier MPE réalisé à Monaco a été signé avec la Société Johnson Controls Monaco et porte sur un groupe de 4 bâtiments publics (le Lycée Albert 1er, la Caserne des Carabiniers, l’Auditorium Rainier III et la Sûreté Publique) dont la facture énergétique cumulée est supérieure à 650 000 € HT par an. La performance énergétique garantie est de 27%, sur une durée contractuelle de 12 ans, avec des économies envisagées de l’ordre de 170 000 € HT par an.
Ce projet permet à l’Etat de disposer d’un parc de bâtiments toujours plus performants sur le plan énergétique, tout en respectant les contraintes de maîtrise de la dépense publique.

Troisième poste source :
Pour maintenir le niveau de fiabilité de la distribution d’électricité, Monaco, se dote d’un troisième poste source, dont les travaux ont été lancés début 2013. Cet équipement, installé en souterrain dans le massif rocheux du vallon de Sainte- Dévote, vient soutenir les deux postes de transformation existants et devrait être disponible pour l’été 2017.

Pompes à Chaleur sur eau de mer :
En bénéficiant du contexte favorable de la proximité du littoral et d’une eau de mer tempérée tout au long de l’année, Monaco a été précurseur de la technologie des pompes à chaleur eau de mer (PAC eau de mer). En effet, la Principauté a installé ses premières unités dès 1963 et dispose aujourd’hui d’environ 70 PAC, produisant entre 15% et 17% de l’énergie consommée en Principauté et permettant une économie annuelle de plus de 15 000 tonnes d’équivalent pétrole.
En utilisant l’énergie puisée dans l’environnement, les pompes à chaleur complètent ou se substituent aux sources traditionnelles d’énergie.
Elles permettent de limiter la puissance énergétique consommée et les émissions de certains gaz à effet de serre (GES) quand elles se substituent aux énergies fossiles.
La technologie PAC eau de mer contribue ainsi au respect des engagements nationaux et internationaux de la Principauté en matière de réduction des émissions de GES et de maitrise de la consommation énergétique.
La mise en œuvre de nombreuses pompes à chaleur à Monaco permet aussi de contribuer à la sécurisation de l’approvisionnement en énergie électrique par la diminution des puissances de pointes consommées.

Tri-Génération, réseau chaud-froid :
En Principauté, 92% des déchets sont valorisés énergétiquement au sein de l’Usine d’Incinération des Résidus Urbains et Industriels (UIRUI). Mis en service en 1980, l’incinérateur de Monaco, couplé à un groupe turbo-alternateur et une centrale thermo-frigorifique, forment un complexe de tri-génération d’électricité, de chaleur et de froid, permettant de valoriser la vapeur produite par l’incinération.
L’énergie produite par la combustion des déchets au sein de l’UIRUI est valorisée par la production d’énergie sous trois formes (Trigénération) :
De l’énergie électrique utilisée pour la propre consommation de l’UIRUI et pour alimenter le réseau électrique urbain.
De la vapeur d’eau qui permettra à son tour de produire du chaud et du froid par le biais d’une usine de production de chaud et de froid permettant le chauffage et la climatisation de certains bâtiments du quartier de Fontvieille.
L’usine de production de chaud et de froid de Fontvieille a vu sa capacité renforcée en 2012, notamment par l’ajout de pompe à chaleur sur eau de mer, qui alimente une extension du réseau vers les opérations immobilières des délaissés SNCF ainsi que le futur nouvel hôpital.
Un projet à court terme de requalification de l’UIRUI visera à augmenter le rendement du traitement des déchets urbains ainsi que d’augmenter l’efficience du système de trigénération, ce qui contribuera davantage à l’indépendance énergétique de la Principauté.

Dans cette même optique, le Gouvernement a lancé en 2015 deux études en partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) , axées sur les deux pôles suivants :
- l’optimisation du réseau chaud-froid et l’évaluation des opportunités de son extension ;
- l’optimisation du traitement des déchets et la valorisation du CO2.